Il parle de « la plus grande affection » que sa mère, la reine Elizabeth II, et sa grand-mère avaient l’une et l’autre pour l’Hexagone. Évoque la première visite à Paris de ses parents lorsqu’ils étaient jeunes mariés, en 1948, et l’Entente cordiale entre le Royaume-Uni et la France, dont on fêtera le 120ème anniversaire l’an prochain. Pendant un peu plus de deux jours, au fil de discours égrenés devant des auditoires conquis, Charles III célèbre son affection pour notre pays, ses beautés et sa culture. Et rappelle que celui-ci a toujours été, aussi loin que ses souvenirs remontent, « une part essentielle » de sa vie.
Face aux membres du Parlement, il parle d’espoir, d’amour et d’harmonie
Au château de Versailles, en préambule du dîner d’État donné le 20 septembre dans la Galerie des Glaces, comme au Sénat, où, le lendemain, il est le premier monarque britannique à venir s’exprimer depuis l’Hémicycle face aux membres des deux chambres du Parlement, ses discours ont indéniablement sa « patte ». Mélange de références culturelles, d’idées généreuses, d’appel à toujours plus d’amitié, de coopération et de solidarité entre les deux nations. Avec ce vocabulaire qui leur est propre et qui tranche avec l’ordinaire des prises de parole officielles. Il y est question d’espoir, d’amour, et d’harmonie.
La Vie en rose, sa chanson française favorite
Érudit et amoureux des mots, Charles III évoque tout à tour le peintre Claude Monet (dont les toiles ont inspiré la conception des jardins de sa résidence principale de Highgrove), Jacques-Yves Cousteau, Guillaume le Conquérant, « Big Moustache » (l’un des personnages emblématiques du film La grande vadrouille), Jane Birkin, Roland Topor et Charles de Gaulle, qui avait gagné la sympathie et l’estime de ses grands-parents, le roi George VI et la reine Élisabeth, pendant la Seconde guerre mondiale ; ou encore Édith Piaf et sa chanson La Vie en rose, qui reste aujourd’hui encore, dit-il, l’une de ses préférées.
Les visites d’État sont des moments d’Histoire. Des quelques jours que Charles III et la reine Camilla ont passé en France resteront des images joyeuses, notamment celles de la ferveur populaire qui a entouré leur visite à Saint-Denis, près de Paris, et leur déplacement à Bordeaux, le 22 septembre. Et beaucoup de phrases fortes. « Avançons avec espoir et courage, a conclu le souverain à la tribune du Sénat. Et faisons-le ensemble. »